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Bareste (1843) |
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Leconte de Lisle (1867) |
e soleil, abandonnant la mer majestueuse,
s'élevait dans le ciel à la voûte
d'airain pour éclairer les dieux éternels
et les mortels humains répandus
sur la terre fertile, quand ils
arrivèrent à Pylos, ville superbe du
roi Nélée. Les habitants de ces
contrées offraient sur le rivage un
sacrifice de taureaux noirs à Neptune
aux cheveux d'azur. Il
y avait neuf bancs contenant chacun cinq cents convives, et chaque
groupe avait immolé neuf taureaux.
On venait de goûter les entrailles, et l'on brûlait les cuisses des
victimes en l'honneur du dieu, lorsque les Ithaciens entrèrent
dans
le port. Ils plient les voiles,
attachent leur vaisseau sur le
rivage et descendent à terre.
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Hèlios,
quittant son beau lac, monta dans l'Ouranos d’airain afin de porter la
lumière aux Immortels et aux hommes mortels sur la terre féconde. Et ils
arrivèrent à Pylos, la citadelle bien bâtie de Nèleus. Et les Pyliens, sur
le rivage de la mer, faisaient des sacrifices de taureaux entièrement noirs à
Poseidaôn aux cheveux bleus. Et il y avait neuf rangs de sièges, et sur chaque
rang cinq cents hommes étaient assis, et devant chaque rang il y avait neuf
taureaux égorgés.
Et
ils goûtaient les entrailles et ils brûlaient les cuisses pour le Dieu, quand
ceux d'Ithakè entrèrent dans le port, serrèrent les voiles de la nef égale, et,
l'ayant amarrée, en sortirent.
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Rochegrosse (1931) |
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Bérard (1925) |
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Dufour et Raison (1935) |
A PYLOS
Pendant
toute la nuit, et même après l'aurore, le navire fit route.
Quand
le soleil levant monta du lac splendide pour
éclairer les dieux au firmament de bronze, ainsi
que les mortels sur notre terre aux blés, Pylos
leur apparut, la ville de Nélée aux solides murailles. Sur la plage, on
offrait de noirs taureaux sans tache, en l'honneur de Celui qui ébranle le sol, du
dieu coiffé d'azur. Sur neuf rangées de
bancs, siégeaient les Pyliens, cinq cents hommes par rang, neuf taureaux
devant chaque. Ils avaient mis la dent aux premières grillades et faisaient,
pour le dieu, brûler les os des cuisses, lorsque le fin croiseur accosta
droit du large. L'équipage envoya et releva
les voiles, puis, en ramant, poussa vers la cale et prit terre.
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Le
soleil se leva, quittant la mer splendide, et vint au firmament de
bronze éclairer les dieux immortels, et les mortels, par toute la
terre qui donne le blé. Ils arrivèrent alors à Pylos, la citadelle
bien bâtie de Nélée. Les Pyliens faisaient sur le rivage de la mer
un sacrifice de taureaux noirs à l'Ébranleur de la terre, le dieu
aux cheveux sombres. Il y avait neuf rangées de sièges et sur
chacune cinq cents hommes étaient assis, et devant eux étaient neuf
taureaux, un pour chaque groupe. Ils avaient mangé les viscères, et
on brûlait des morceaux de cuisses pour le dieu, quand arrivèrent
les compagnons, droit au rivage ; ils relevèrent et carguèrent les
voiles du vaisseau bien fait, et après l'avoir amarré, débarquèrent.
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Dussarthou (1943) |
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Chagall (1972) |
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